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Du 3 mai au 26 septembre 2025, la Fondation Rampp présente, en partenariat avec la mairie de Tourrettes-sur-Loup, les lauréats de son prix ART & NATURE 2024.  Dans ce  beau village médiéval, perché sur son rocher, l’art s’inscrit avec passion dans cette Biennale hors du commun. Pendant plusieurs mois, des artistes de renommée internationale installent leurs visions poétiques au cœur du village. Les visiteurs sont invités à renouer avec l’émerveillement dans un château médiéval  pour nous faire entrer dans un rêve, comme une louange à la nature.
 

Cette Biennale 2025 nous incite à admirer, découvrir et réfléchir sur notre relation avec l’Art et la Nature. Un dialogue prend forme devant des scènes émergentes et nous  révèle l'intime en nous, la lumière et le mystère.

Avec les artistes :
Barbara Schroeder, Alice Magne, Natalia Jaime-Cortez

et Sibylle Besancon
 

Commissaire d’exposition : Ulrich Rampp

Horaires Château Mairie : 
Lundi - vendredi    
8:30 - 12:30, 14:00 - 17:30

  Samedi, dimanche, jours fériés     14:30 - 17:30

Entrée gratuite     +33(0)4 89 87 73 33

            ART & NATURE

BIENNALE 2025
Tourrettes sur Loup

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ART & NATURE                                                                                      Biennale 2025

 

L’art peut-il se mettre au service de la nature ? En d’autres termes, est-il capable de provoquer un questionnement, une ouverture ou une sensibilisation conduisant à une nouvelle relation avec elle ? Peut-il être un vecteur si puissant qui ouvre nos portes verrouillées, touche notre âme et nous entraîne  vers des dimensions d’émerveillement ?
 

C’est bien sur ce paradigme que se déploie la biennale 2025, nous invitant à nous reconnecter aux merveilles de la création, au vivant dans chaque chose, et à réveiller en nous le besoin de beauté et de l’harmonie.  
 

En effet, l’art a cette capacité de provoquer nos sens, notre sensibilité, notre ressenti pour nous faire découvrir de nouveaux espaces en nous et autour de nous. Notre regard ordinaire s’élargit et se transforme, nous donnant soudain accès à un monde vivant, empli de merveilles. Car c’est bien le Vivant qui nous guide et nous donne ce nouveau regard. Un arbre n’est plus simplement du bois de chauffage mais le gardien du lieu. Cette capacité d’émerveillement, propre aux enfants, nous l’avons perdue avec notre rationalisme moderne. 
 

Le vivant dans l’art comme dans la nature se ne vit pas avec la tête mais avec un cœur ouvert. C’est une expérience à vivre pleinement. Ressentez-vous les fines vibrations énergétiques dans votre dos, quand vous traversez la hall de Natalia ou admirez l'installation de Sybille ? L’étonnement émerveillé devant les œuvres de Barbara ou devant la transparence des couleurs de Alice ? Autant d’œuvres artistiques, autant de rencontres avec l’invisible.
 

Grâce à l’aperçu du Vivant, le monde change sous notre regard et nous enchante par la découverte du miracle dans toute chose.

                                                                         

  Ulrich Rampp
                                                              Commissaire de l’exposition 

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Barbara Schroeder
Cultiver une attention aux sols 

Fine observatrice des paysages agricoles, des gestes des agriculteurs, des traces de la nature domestiquée, Barbara Schroeder rend hommage au monde paysan, à ceux qui soignent la terre. Elle tend à mettre au jour des empreintes de la vie à la campagne, s’attache à redonner de la noblesse à ceux qui façonnent, entretiennent les sols et nourrissent la planète. Ses réflexions germent au gré de ses gestes de collecte et de transformation des matériaux issus du sol, habitat d’êtres en dormance.

 

Depuis sa découverte des bouses de vaches dans la vallée de l’Aspe, elle travaille avec ce matériau dont elle apprend peu à peu les propriétés plastiques. L’artiste recouvre de bouse des objets utilitaires, souvent abandonnés, témoins de l’obsolescence technique. Ils apparaissent tels des vestiges, des déchets typiques d’une société qui met au rebut les moindres éléments usagés. Les formes géométriques moulées rappellent ainsi l’usage de cette matière produite par l’animal, en tant que matériau de construction ancestral. Le recouvrement est pour Barbara Schroeder un geste de soin, de réparation. Elle considère la bouse de vache comme une pommade, une crème réparatrice composée de matières organiques secrètes, qui se traduit dans son œuvre in process : Le banquet.


En fonction des expositions, cette grande tablée grandit et se poursuit par des dons de porcelaines de différentes régions et pays. Chaque pièce est alors nommée par le prénom de la personne qui l’a confiée. Le dressage de ce banquet s’augmente au fur et à mesure des installations où tout un chacun peut contribuer. Œuvre sociale, ce banquet tend aussi au dialogue. Elle rend visible une agriculture artisanale qui résiste et survit. Face au banquet, les visiteurs peuvent ressentir des odeurs qui refont surface. Un paysage, à la fois merveilleux et provoquant le retrait, suscite des réflexions, des interrogations sur le monde en transformation. Extraits par Pauline Lisowski


Barbara Schroeder est née en 1965 à Clèves, en Allemagne. Elle vit et travaille à Teuillac, dans le département de la Gironde. Titulaire d’une maîtrise d’arts plastiques et d’un DEA de l’université Bordeaux Montaigne, elle est membre de Documents d’artistes Nouvelle-Aquitaine et Chevalier des Arts et des Lettres. Elle expose en France et à l’international (Afrique du Sud, Allemagne, Espagne, Autriche, Guatemala…). Ses œuvres ont été intégrées dans de grandes collections publiques et privées.

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Alice Magne : Peindre avec le vivant

Fascinée par les paysages et les subtilités des matières naturelles, Alice Magne développe une pratique artistique qui lie intimement peinture et teinture, dans une démarche respectueuse du vivant. À travers ses gestes méticuleux, elle rend hommage à la nature, à ses cycles et à ses transformations.

Ses œuvres naissent d’une collaboration étroite avec les végétaux. Chaque teinte, chaque empreinte résulte d’un processus patient où fleurs, tiges et feuilles se métamorphosent en pigment.

Sa technique de « teinture en bouquet » consiste à disposer les végétaux directement sur la toile, à les envelopper soigneusement dans le tissu puis à cuire l’ensemble à la vapeur. Ce procédé permet aux pigments naturels des plantes de se transférer sur le tissu, créant des motifs spécifiques imprégnés de variations imprévisibles.

L’artiste aborde également la toile comme un espace d’équilibre entre accident et protocole. Chaque variation de pH, chaque degré d’humidité ou de chaleur influence les couleurs et les formes, reflétant la richesse de la biodiversité. Dans ses œuvres, les motifs évoquent une écriture vivante, semblable à un alphabet organique où chaque plante devient une lettre, toujours reconnaissable mais jamais identique.

Ces toiles évolutives nous rappellent la fragilité et l’impermanence de tout ce qui est vivant sur terre. Elles interrogent notre rapport à la quête de durabilité voire d’immortalité : est-ce nécessaire de produire des œuvres qui seront encore là dans des milliers d’années ?

 

Née à Nice en 1998, Alice Magne vit et travaille à Lyon. Elle est diplômée de la Villa Arson à Nice en 2023, avec les félicitations du jury, et du Chelsea College of Arts de Londres. Elle a été récompensée par plusieurs prix pour son engagement en faveur d’une pratique artistique éco-conçue. En 2022 elle reçoit le prix du Musée International de la Parfumerie de Grasse. En 2024, elle remporte le Prix de l'Art de l'Eco-conception organisé par Art of Change 21, en partenariat avec le Palais de Tokyo, et soutenu par le Ministère de la Culture et l'ADEME. En 2024, elle est également nominée pour le prix CLIMART de la Fondation Andurand. Ses œuvres ont été exposées en France et à l’international (Royaume-Uni, Italie et Espagne).

 

 

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Natalia Jaime-Cortez
Tandis que le fleuve s’écoule


Depuis plus de 15 ans, Natalia Jaime-Cortez manipule un papier qu’elle plie, imprègne de couleur – pigment, encre – et déploie, afin de construire des espaces qui entrent en résonance avec le corps et les lieux. Ce papier-peau, matériau accessible et léger, lui permet une mobilité essentielle dans le développement de sa recherche.

Son travail, ces dernières années, porte sur l’eau tant dans sa pratique picturale sur papier, que dans les gestes qu’elle met en place au bord des rives du monde. Alors qu’elle plonge son papier dans différentes eaux — fleuves, mers, ruisseaux, cascades —, l’artiste documente ce rituel par le biais de vidéos, tâchant ainsi de relier par ce geste performatif toutes les rives du monde et restant à l’écoute des récits, mémoires et luttes de ces sites spécifiques que ce simple geste vient éclairer. Car l’eau n’est pas seulement purificatrice, elle est aussi le sédiment de nombreux conflits tragiques de notre monde.

 

« L’eau qui nous constitue, sans laquelle nous ne pourrions survivre, l’eau qui accompagne les naissances, les morts, les renaissances, partout, cette eau qui cristallise tant de luttes et d’enjeux, est peut-être l’un des seuls continuums visibles à notre échelle. Je me suis dit que l’eau, elle aussi, dessinait et sculptait. Qu’elle traçait d’amples courbes et des sinusoïdes plus accidentées, sur terre et sous terre. Qu’elle pouvait également creuser, modeler, polir. (...) Que l’eau est, tout à la fois, fond et surface, dissolution et précipitation, volume et délinéation, regard vers l’horizon et déposition, ainsi que la peinture. »

*Extrait de "Déposer le paysage", Marie Cantos, La Ronde #7  [Musée des beaux-arts de Rouen & Silvana Edioriale, 2023]

 

 

Natalia Jaime-Cortez aime à inscrire son travail dans l’espace en imaginant des installations qui naissent d’une imprégnation du lieu et de son contexte. À Juvisy-sur-Orge, par exemple, la proximité avec la Seine a été le point de départ d’une performance, celle de compter le nombre de ses pas séparant l’Espace d’art et le fleuve. L’arpentage s’est ensuite poursuivi dans la galerie afin de se l’approprier avant de l’investir. Le ressenti et le sensible sont au cœur de la démarche de l’artiste qui construit peu à peu, à l’écoute, ses mises en espace.

 

La couleur se déploie sous la forme d’installations in situ, construites avec les différentes spécificités architecturales des lieux, leur lumières, leur perception. Natalia Jaime-Cortez veille particulièrement à la circulation du spectateur, sa mobilité, afin de l’accueillir au mieux dans cet espace de perception qu’est la couleur. Les infimes variations, le jeu des contrastes diffus, la sensation liquide sont là pour faire paysage et convoquer le dépôt d’une sensation.

 

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Sibylle Besançon :  La Forêt

 

J’habite un petit village sur les bords de la Rance.
Je vis au milieu d’une campagne un peu urbanisée
Et mon jardin est un peu tout fou,
Foisonnant disent les gens, plein de coins et de recoins.
J’y développe le vivant.


Les plantes sont ma principale source d’inspiration.
Je travaille avec elles,
Et non pas sur elles.
De la ronce, des siliques de radis,
Des pailles, des herbacées,
Des tiges de toutes sortes.


Et je construis, et je joue
Avec les lignes, les rythmes, les accumulations.
De l’émotion d’une découverte,
Celle de la structure interne d’un coquillage cassé,
Est née la quête perpétuelle de la ligne directrice,
Celle qui sous-tend l’ensemble,
Qui lui donne son axe, son chemin.


Commence alors un jeu subtil pour tendre le mou,
Organiser le fil, diriger les lignes,
Susciter la surprise, faire vibrer le regard
Et l’inviter à traverser les surfaces.
« Donner de l’épaisseur au minuscule »
Donner à voir le peu visible.

Partager d’autres visions du vivant.
En particulier du végétal..

Après de longues années de double vie, en 2011, Sibylle décide de se consacrer entièrement aux arts plastiques et oriente son travail sur le végétal. Elle utilise toutes sortes de fils, de lianes et cherche un autre mode d'appréhension du monde.

Les œuvres de Sibylle Besançon incitent à cultiver une qualité d’attention spacieuse, entraîne à voir large et à changer de posture. Le piquant de la ronce sert d’appui : l’artiste y voit un allié pour s’appuyer, avancer avec souplesse et solidité, mêler, enlacer, tendre. Intuitive, Sibylle Besançon se situe du côté des artistes qui ont besoin de faire pour réfléchir, dans un va et vient nourrissant entre la main qui fait et un regard interrogateur et exigeant.

De ses œuvres émerge une petite musique du vivant, à cadence régulière, incessante et légère. Laissez votre regard danser dans la magie du végétal…

 

Sibylle expose aujourd’hui en France et à l’étranger (Pays-Bas, Italie, Chine).

 Prix de L'Officiel des Galeries & Musées 2016
Prix de la fondation Taylor 2021

 

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